Raoul: Et il faut bien connaître que Maurice Dantec avait tapé très fort au départ, dans le début de son carrière littéraire avec, bien sûr, les Racines du Mal, hein ? Alice: Oui, au juste je suis pas très convaincue… Raoul: Alors je, je, je...j’enchaîne pour vous signaler que, moi non plus, en fait. [...] Mais qu’importe, et puis Maurice Dantec a ensuite pété donc un plomb, il a commencé à écrire des choses parfaitement illisibles, je pense notamment de Villa-Vortex.
Raoul: Et pour vous faire le très court, ça raconte une histoire d’un homme qui se réveille frappé d’amnésie incomplète, qui ne se souvient absolument pas de qui il est. Par contre, il est… il se souvient évidemment de plein de choses, [...] mais il a perdu toute notion d’identité. Ce qui fait dire à Dantec : "cet homme est libre", ce qui est un truc assez interressant effectivement, l’homme s'est affranchi totalement son passé, on a passé, on a formaté le disque dur mais vierge [...]. Dans cet espèce d’hôtel ou loge, maison, c’est pas bien précisé, et bien, il y a une valise violette, et dans cette valise violette il y a une machine à écrire. Cette machine à écrire va lui permettre d’écrire, sauf que cette machine à écrire -c’est là que les choses se corsent un peu- vient d’être écrite tout seule, la nuit, quand le monsieur dort, ce qui lui est arrivé la journée.